Savez-vous que l'on passe environ un tiers de sa vie à dormir dans son lit ? Vous comprenez ainsi tout l'intérêt de choisir un bon matelas. Dans la valeur que l'on peut donner à un matelas, le confort du dormeur en position sur le dos et sur le côté est le critère le plus important, tant à l'état neuf qu'après 10 années d'utilisation.
Difficile de s'y retrouver dans le domaine de la literie, notamment en raison de l'abondance des termes de pur marketing. Quelques réponses aux questions que l'on peut se poser avant d'acheter.
Ferme ou souple ?
Aucune norme ne précise à quelles conditions un matelas peut être qualifié de « ferme », de « souple » ou autre. Chaque fabricant emploie ces mentions comme bon lui semble, selon ses habitudes ou ses orientations marketing. Notre test le montre, alors que tous les matelas évalués sont présentés comme « fermes », leurs comportements respectifs passent par toutes les gammes de dureté, de « très ferme » à « très souple ».
Faut-il essayer un matelas ?
Cela semble indispensable. En magasin, n'ayez pas peur du ridicule : allongez-vous sur les matelas qui vous tentent, à deux si l'achat est destiné à un couple. Déterminez d'abord quel type d'âme vous convient (mousse, latex ou ressorts) avant de tester quelques matelas. Dans l'idéal, votre coude ne doit pas trop s'enfoncer lorsque vous vous retournez (trop mou) et, lorsque vous êtes couché sur le dos, il ne doit pas y avoir d'espace entre les lombaires et le matelas (trop dur). Si vous êtes mince, attention aux modèles très fermes, qui pourraient vous occasionner des fourmillements. Pour le reste, tout est question de préférences personnelles. Sachez que certaines enseignes offrent des facilités du type « quinze nuits à l'essai » qui peuvent être utiles.
Doit-il être bien épais ?
Nous avons tendance à le penser car l'épaisseur des matelas est, dans l'inconscient collectif, liée à un certain statut social. Mais ce n'est vrai que jusqu'à un certain point. Au-dessous de 15 cm d'épaisseur, vous risquez de toucher le sommier lorsque vous enfoncez le coude dans le matelas. Pas très agréable ! Mais, entre un matelas de 15 à 20 cm et un autre beaucoup plus épais, il n'y a guère de différences de confort car ce sont les 5 à 6 premiers centimètres qui sont sollicités à longueur de nuit. Pensez aussi au fait qu'un matelas très épais sera plus difficile à déplacer et à loger dans un drap-housse.
Quant aux surmatelas, très utilisés dans des pays où les matelas sont traditionnellement durs, ils ne sont guère utiles chez nous où les couches de garnissages sont souvent épaisses.
Faces été/hiver, est-ce utile ?
Ça ne change pas grand-chose, comme l'avait montré l'un de nos tests il y a quelques années. En mesurant l'énergie nécessaire au maintien de la température selon la face du matelas, nous avions établi qu'il n'y avait pas de différences. Car, outre la nature du tissu employé, l'épaisseur du garnissage est déterminante. Et lorsque des matières prestigieuses (soie, cachemire) sont mises en oeuvre, les couches sont souvent trop minces pour jouer sur le confort. Cela dit, retourner son matelas au changement de saison permet de l'aérer et de mieux répartir les pressions.
Antibactériens, anti-acariens, c'est efficace ?
La multiplication des antibactériens dans notre environnement n'est pas souhaitable et le fait que le matelas soit recouvert d'un drap-housse, voire d'un protège-matelas laisse perplexe sur l'intérêt de cette propriété. Quant aux matelas anti-acariens, ils n'ont pas fait la preuve de leur efficacité et, si l'on est allergique, d'autres mesures d'éviction sont prioritaires : changement des draps et passage d'aspirateur sur le matelas une fois par semaine, lavage du linge de lit à 60 °C, sommier à lattes non recouvert (plus aéré), couettes et oreillers garnis de matières synthétiques plutôt que de laine ou de duvet, aération quotidienne et maintien d'une température fraîche dans la chambre.
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